Je suis allée faire une recherche avec un hypnothérapeute qui
n'était pas du tout spécialisé, j'ai été impressionnée par ce que j'ai
découvert. Je précise que je descend très vite en hypnose. A la fin de
la séance j'étais un peu retournée mais après je me suis sentie soulagée
de savoir ce qui s'était passé avant.
Voici untext trouvé sur le net /
Nos vies antérieures.
À la recherche de votre passé pour guérir.
Alors
qu'il utilisait l'hypnose pour aider une patiente à retrouver certains
évènements traumatisants de son enfance, le Dr Brian L. Weiss eut la
surprise de l'entendre évoquer des souvenirs vieux de quatre mille ans.
La jeune femme venait de régresser vers une vie antérieure.
Intrigué,
le Dr Weiss a renouvelé l'expérience avec d'autres patients. Il a ainsi
recueilli plusieurs centaines de témoignages troublants. À travers
l'hypnose, des hommes et des femmes ont pu faire émerger des
informations précises sur leurs existences passées.
L'aventure
passionnante ne s'est pas arrêtée là, car les patients sont sortis de
cette expérience non seulement convaincus de leur immortalité, mais
guéris de leurs différents troubles: problèmes relationnels, obésité,
dépendances, dépression, etc.
Brian L. Weiss nous livre des leçons de
sagesse extraordinaires et nous apprend pas à pas les techniques sûres
pour revivre chez nous nos vies antérieures.
Sur l'auteur.
Dr Brian L. Weiss
Le
Dr Brian Weiss est un psychiatre spécialiste de la thérapie par
l'hypnose et dirige des séminaires sur les régressions dans les vies
passées et futures. Il est l'auteur, aux Éditions J'ai lu, de Il n'y a
que l'amour.
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Et puis aussi : http://www.radio-canada.ca/par4/tran/reincarn.htm
La réincarnation
explorée par un scientifique
La
théorie réincarnationniste a beaucoup progressé en Occident. On peut
sans doute expliquer l'intérêt croissant que soulève cette théorie
par la recherche en général d'un nouveau paradigme spirituel, à
une époque où se désarticule le mythe religieux qui a dominé en
Occident pendant près de 2000 ans. La théorie réincarnationniste
semble donc profiter de l'émergence d'une nouvelle spiritualité qui
vient combler le vide laissé par l'éclatement des structures
traditionnelles. Elle profite aussi des recherches sur
l'après-vie, qui se poursuivent présentement, que ce soit à la faveur
du phénomène de channeling et, en général, de la communication
avec une autre réalité; ou encore des expériences hors-corps – ou
projection astrale – et en particulier des NDE. Ces recherches,
qui s'appuient sur de nombreux témoignages, appellent une vision
nouvelle de l'après-vie, que prolonge pour certains la théorie de
la réincarnation.
Par ailleurs, la réincarnation est de
plus en plus acceptée par la psychologie. Plusieurs
psychothérapeutes s'intéressent désormais aux vies antérieures et
aux techniques de régression qui permettraient de les explorer,
afin d'éclairer la présente incarnation. Mais la réincarnation
fait elle-même l'objet de recherches depuis plusieurs années déjà,
de la part de chercheurs qui considèrent cette théorie comme une
hypothèse sérieuse. Parmi ces chercheurs, le Dr Ian Stevenson
occupe certainement la première place.
"Oui, la réincarnation est une réalité".
Dr Ian Stevenson
Dr
Ian Stevenson, The Evidence for Survival from Claimed Memories of
Former Incarnations (Virginia University Press), 1960.
Montréalais
d'origine, le Dr Ian Stevenson a terminé ses études de psychiatrie à
l'Université Mc Gill pour ensuite s'établir aux Etats-Unis où il vit
depuis plusieurs années. Il est aujourd'hui professeur de psychiatrie à
l'Université Carlson et directeur du Département des études sur la
personnalité à la faculté de psychiatrie de l'Université de la
Virginie où il poursuit avec la plus grande rigueur des recherches
sur la réincarnation.
Son premier essai, paru en 1960 et
intitulé The Evidence for Survival from Claimed Memories of Former
Incarnations devait attirer l'attention de Chester Carlson,
inventeur du procédé de xérographie, qui créa un fonds pour
financer ses recherches.
Le Dr Stevenson a depuis
poursuivi activement ses recherches et fait plusieurs communications sur
la réincarnation lors de congrès scientifiques. Il a aussi écrit
de nombreux articles dans des publications scientifiques, non seulement
sur la réincarnation mais aussi sur plusieurs questions connexes.
C'est ainsi qu'il devait à un moment s'intéresser au phénomène de
la xénoglossie qui consiste à parler une langue qu'on a jamais
apprise. "Ce phénomène, précise-t-il, est rare. Mais il se produit et
j'ai pu l'observer." Il a décrit dans un de ses essais le
cas d'une femme qui sous hypnose parvenait à parler l'allemand, langue
qu'elle n'avait pas pu apprendre dans son incarnation présente,
sans compter qu'il s'agissait de l'allemand tel qu'on le parlait
vers la fin du XIXe siècle... Le Dr Stevenson a consacré un
ouvrage à cette question : Unlearned language : New Studies in
Xenoglossy.
Mais sa plus importante contribution aura été
jusqu'ici un ouvrage qui marque un tournant dans l'étude de la
réincarnation : Twenty Cases Suggestive of Reincarnation. Il s'agit sans
contredit de l'ouvrage le plus documenté et le plus rigoureux
qu'on puisse trouver sur cette question. Pour cet ouvrage, le Dr
Stevenson a retenu, comme le titre l'indique, 20 cas – parmi les 2500
qu'il a étudiés. Il s'agit pour la plupart de jeunes enfants qui
ont conservé des souvenirs précis et vérifiables d'une vie
antérieure.
Comme la plupart des chercheurs sérieux, le Dr
Stevenson ne s'intéresse pas aux sujets qui disent avoir été un
personnage célèbre dans une vie antérieure... Je crois intéressant
de préciser, à propos des expériences de régression sous hypnose, que
le Dr Stevenson est formel : "La plupart des personnalités qui
émergent sous hypnose sont entièrement imaginaires et résultent du
désir qu'éprouve le sujet d'obéir aux suggestions de
l'hypnotiseur (...); la plus grande partie de ce qui se produit
sous hypnose est purement fantaisiste."
Dans son introduction,
le Dr Stevenson précise qu'il s'a-dresse avant tout à des
lecteurs de formation scientifique. Pourtant, et malgré l'austérité de
la démarche, la plupart des lecteurs de cet ouvrage sont des
non-scientifiques. Devenu un best-seller, ce livre a même depuis
été traduit en sept langues.
Ce qui pourtant ne satisfait qu'à
moitié le Dr Stevenson qui espérait qu'à la suite de la parution
de cet ouvrage, le monde scientifique allait s'intéresser davantage
à cette question, qui lui paraît importante du point de vue
psychologique et médical. Il y a plus de dix ans, il a écrit un
article intitulé : The Explanatory Value of the Idea of
Reincarnation, dans lequel il suggère que l'étude de certains cas
pourrait éclairer sous un jour nouveau certains problèmes
rencontrés en psychologie et même en médecine. "Je suis devenu
insatisfait de certaines méthodes qui ont été développées en
psychiatrie, déclare le Dr Stevenson. Selon la théorie
scientifique la plus généralement acceptée, on conçoit la personnalité
comme le produit du matériel génétique hérité des parents, et de
l'environnement prénatal et post-natal. Mais j'ai découvert que
certains cas ne peuvent être expliqués ni par la génétique, ni par
l'influence de l'environnement, ni même par une combinaison de ces
deux facteurs. Je pense ici, par exemple, à certaines phobies de
l'enfance, à certaines habitudes qui se développent spontanément,
aux enfants qui sont convaincus ne n'être pas du sexe auquel ils
devraient appartenir, à certaines difformités congénitales, à la
différence qui existe entre les jumeaux qui sont d'un même ovule, et
même à des questions aussi irrationnelles que certaines
préférences alimentaires..."
Le Dr Stevenson a depuis écrit un
autre ouvrage :Children Who Remember Previous Lives. Et plusieurs
autres doivent paraître dans les prochaines années, dont Cases of
the Reincarnation Type en quatre volumes dans lesquels il traitera
en particulier de la question troublante des marques de naissance
attribuables à un incident d'une incarnation passée... Le Dr
Stevenson a toujours fait de ces marques de naissance un critère
pour les cas retenus. Il s'intéresse donc tout particulièrement aux
signes physiques, tels que marques et défauts de naissance qui
reproduisent les cicatrices de blessures faites, ou d'interventions
chirurgicales subies, au cours de la précédente incarnation et
authentifiées par plusieurs témoins des deux incarnations. Le Dr
Stevenson estime que le nombre de cas documentés est assez considérable
pour rendre toute autre interprétation difficile à défendre. "J'ai
maintenant recueilli à peu près vingt cas de ce genre, dont
quinze particulièrement intéressants parce que j'ai pu comparer
mes propres observations avec les descriptions post-mortem de la
précédente incarnation." Dans certains cas, il a même eu accès à
des rapports d'autopsie : "De tels rapports représentent sans
doute la preuve la plus solide que nous ayons de la
réincarnation."
Pour étonnant que puisse paraître au premier
abord l'existence de marques de naissance qu'on peut consider
comme la répercussion de blessures faites dans une incarnation
précédente, cette explication va pourtant dans le sens de ce que nous
savons aujourd'hui de l'interaction du corps et du psychisme. À
cette interaction généralement admise s'ajoute ici la dimension
que représente la survivance dans le psychisme après la mort du
corps, d'un traumatisme et son influence sur la formation d'un nouveau
véhicule physique.
La question des marques de naissance est
très importante. Si on parvient en effet à démontrer que certains
traumatismes physiques sont répercutés d'une incarnation à l'autre
au niveau du corps, il apparaîtra d'autant plus acceptable que des
traumatismes psychiques le soient également. C'est ainsi par
exemple que le Dr Stevenson dit avoir trouvé jusqu'ici vingt-trois
cas de personnes qui redoutaient dans la présente incarnation les
conséquences d'un suicide commis dans une incarnation précédente. Il
précise même que "plusieurs de ces personnes entretenaient une phobie à
l'endroit de l'instrument du suicide, tel que fusil ou poison..."
IN Jeanne Laval, L'heure des révélations (éd. de Mortagne).
Le point de vue de la pensée traditionnelle
Dans
la plupart des cas de ce genre, alors que peu de temps s'est
écoulé entre deux incarnations, il s'agit le plus souvent d'entités
qui doivent poursuivre une expérience de vie interrompue dans
l'incarnation précédente, par suite de circonstances extérieures
au plan de vie; ou encore d'entités qui doivent acquitter une
dette karmique contractée au cours de la précédente incarnation.
C'est ainsi par exemple que, dans l'un des cas étudiés par le Dr
Stevenson, le sujet se souvient d'avoir commis un meurtre; et dans
un autre, de s'être suicidé... Ce dernier cas est
particulièrement tragique puisque le sujet se trouvant entraîné, comme
il arrive souvent pour les suicidés, dans des schèmes d'existence
semblables à ceux de l'incarnation précédente afin d'apprendre à
surmonter cette tendance, finira par se suicider de nouveau.
La
pensée traditionelle enseigne que c'est le corps astral, véhicule
psychique de l'être – que les spirites appellent le périsprit –
qui est le modèle au sens de 'matrice' du corps physique. J'ai trouvé
par exemple dans une communication spirite les précisions suivantes :
"Le périsprit souffre des blessures reçues par le corps matériel : c'est
lui qui possède la sensibilité. Elle reste entière après la mort. Le
périsprit conserve les blessures et met du temps à s'en guérir. Si
une nouvelle incarnation succède de trop près à la mort, la
guérison n'est pas complète et le périsprit forme mal le nouveau corps
qu'il devra habiter... Il faut dire que cette précipitation, avec
les suites qu'elle comporte, dépend de la volonté du destin".
Le
Dr Stevenson rapporte aussi que quelques-uns des sujets étudiés ont
certains dons psychiques : précognition, perception télépathique,
etc. Ce qui, du point de vue de la pensée ésotérique s'explique
par le déphasage du corps astral : comme si les corps, physique et
astral, n'étaient pas parfaitement imbriqués l'un dans l'autre.
Or, pour se souvenir d'une existence antérieure, un certain déphasage du
corps astral paraît nécessaire, ce qui est aussi souvent le cas
pour que se manifestent certains dons psychiques.
Du processus de l'anamnèse
Dans
ses entrevues avec les sujets qui font l'objet d'une étude poussée, le
Dr Stevenson s'intéresse particulièrement à la façon dont se manifeste
le souvenir d'une vie antérieure. Il rapporte que, dans la plupart des
cas, le sujet commence d'abord par voir mentalement se dérouler
certains événements mais sans soupçonner qu'il est en train de se
souvenir... Il se demande même parfois ce que représentent ces
événements dans le champ de sa conscience. À l'étape suivante de
l'anamnèse, le sujet en vient à s'intéresser plus précisément à l'un des
acteurs de ces événements mais auquel il ne s'identifie pas
encore. Il le voit de l'extérieur comme s'il s'agissait d'un
acteur. Enfin, il en vient éventuellement à reconnaître ces
événements comme des souvenirs et à s'identifier à cet ‘autre’
qu'il perçoit maintenant comme un double de lui-même.
J'ai
eu personnellement connaissance d'une expérience poussée de régression
dans plusieurs vies antérieures qui s'est déroulée exactement
selon la même structure.
Le Dr Stevenson précise que certains
aspects du méca-nisme d'identification ne sont pas sans évoquer ce
qui se passe dans certains cas de schizophrénie ou de
personnalités multiples. Pour un ésotériste, ce rapprochement n'a
rien d'étonnant : certaines formes de dédoublement d'ordre
psychique peuvent parfois s'expliquer par le souvenir d'une
existence antérieure.
Le processus d'anamnèse et le mécanisme
d'identification que je viens de décrire à partir des commentaires
du Dr Stevenson ne sont pas non plus sans évoquer la façon dont
se déroule la revue de la vie après la mort, alors que l'entité voit des
événements de la vie qui vient de s'achever sans soupçonner non
plus qu'elle est en train de se souvenir, pour ensuite s'attacher à
l'un des acteurs de ces événements... auquel elle en viendra à
s'identifier.
Le Dr Stevenson précise par ailleurs que
l'identité de l'incarnation antérieure n'est jamais tout à fait la même
que celle de la présente incarnation. Pour la raison que, d'une
incarnation à l'autre, on ne peut pas être exactement le même... Ce que
je suis maintenant, je ne l'ai jamais été dans une vie antérieure.
Et je ne le serai jamais non plus dans une prochaine
incarnation... Puisque la personnalité évolue d'une incarnation à
l'autre. Le Dr Stevenson rapporte aussi que la plupart des sujets qu'il
a étudiés possèdent des qualités (aptitudes, etc.) qu'ils n'ont
pas eu l'occasion de développer au cours de la présente incarnation et
qui sont précisément, selon les témoins interrogés, des qualités
que possédaient les personnalités antérieures. Les observations du
Dr Stevenson paraissent bien confirmer sur ce point ce qu'enseigne
la pensée ésotérique, lorsqu'il note la persistance de similitudes
mais aussi de différences entre les personnalités de deux
incarnations successives. Mais le lien entre les deux paraît
pourtant bien réel. "Il n'y a pas de substitution d'une
personnalité par une autre, précise-t-il, mais continuité de l'une
à l'autre."
Et plus loin, ce commentaire qui me paraît
particulièrement important dans le présent contexte : "Chez la plupart
des sujets, la continuité entre leur personnalité présente et celle de
leur vie antérieure correspond exactement à la continuité que
chacun de nous éprouve entre sa personnalité présente et celle de
l'enfant qu'il a été." Ce commentaire recoupe, encore une fois ce
qu'enseigne la pensée ésotérique.
Je vous propose
maintenant un résumé d'un des cas rapportés dans Twenty Cases
Suggestive of Reincarnation. Mais je crois nécessaire de rappeler qu'on
ne doit porter de jugement sur les recherches du Dr Stevenson qu'à
partir de ses propres communications et non à partir du résumé
forcément succinct que j'en dois faire ici.
UN EXEMPLE : LE CAS DE CORLISS CHOTKIN
Le
Dr Stevenson soutient qu'un enfant n'a pour ainsi dire que trois ans
pour se souvenir. Avant l'âge de deux ou trois ans, il n'a pas la
capacité de s'exprimer; et après cinq ans, trop d'événements
arrivent dans sa vie et il commence à oublier. En général, on peut
dire que les souvenirs d'expériences de vies antérieures de même
que les souvenirs de personnalités passées vont s'effacer petit à petit
pour disparaître tout à fait au moment de l'adolescence.
"Lorsqu'un
enfant connaît des faits dont il n'a pu avoir connaissance au
cours de sa présente existence, précise le Dr Stevenson, il est
difficile d'expliquer ces cas autrement que par la réincarnation."
Plusieurs
des cas retenus par le Dr Stevenson viennent de l'Orient. Sans doute
les parents, dans les régions du monde où la réincarnation est
culturellement acceptée, exercent-ils moins de censure lorsque leurs
enfants évoquent une vie antérieure. Mais le Dr Stevenson a aussi
étudié plusieurs cas d'enfants nord-américains, de milieu familial
où le mot réincarnation n'est jamais prononcé et le concept
lui-même à peu près inconnu, qui témoignent pourtant de la même
continuité d'une incarnation à l'autre.
Corliss Chotkin était
métis, né d'un père de race blanche et d'une mère amérindienne
appartenant à la tribu des Tlingits en Alaska - qui sont
réincarnationnistes.
En 1946 mourait un indien tlingit du nom de Victor Vincent.
Environ
un an avant sa mort, alors que Victor se trouvait en visite chez
sa nièce, il lui dit : "Je vais un jour revenir comme ton fils... Et
j'aurai les mêmes cicatrices..." Il indiqua alors deux cicatrices
très distinctes : l'une sur le bord du nez, l'autre dans le dos.
Il s'agissait dans les deux cas de cicatrices causées par des
interventions chirurgicales.
Dix-huit mois après la mort de
Victor, sa nièce donna naissance à un fils qu'elle appella
Corliss. Or, cet enfant avait à la naissance les mêmes cicatrices
que son oncle. Elles ont été reconnues et authentifiées par
plusieurs témoins. Ce qui ne suffirait sans doute pas à en faire
un cas intéressant... Mais il se trouve qu'un jour, alors qu'il
était tout jeune enfant, Corliss a spontanément demandé à sa mère :
"Me reconnais-tu? Je suis Kahkody..." C'était le nom tlingit de
Victor. Et un peu plus tard, il devait déclarer : "Je vous avais dit que
je reviendrais..."
Au cours des années qui ont suivi,
Corliss Chotkin a reconnu plusieurs personnes qu'il ne pouvait pas avoir
connues dans la présente incarnation. Il raconta même certains
incidents de la vie de Victor que personne ne connaissait et qui
ont pu être vérifiés. Il a par exemple raconté qu'un jour, alors qu'il
était à la pêche, son canot-moteur étant tombé en panne il avait
été secouru par un bateau à vapeur, le North Star... Il rapportait
toujours de sa vie antérieure des faits précis et dont la plupart
ont pu être vérifiés.
Enfin, du point de vue psychologique,
Corliss ressemble à Victor. Il a aussi plusieurs de ses aptitudes :
il est par exemple très doué pour la mécanique. De plus, il
bégaie et il traîne un peu les pieds... comme Victor.
La réincarnation... demain
Après
avoir consacré plus de 25 années de sa vie professionnelle à
l'hypothèse de la réincarnation et à l'étude rigoureuse de ce
phénomène, à quelle conclusion le Dr Stevenson est-il parvenu pour
lui-même?
La phrase que j'ai citée en exergue : "Oui, la
réincarnation est une réalité", il l'a écrite dans une revue
scientifique, le Journal of Nervous and Mental Diseases (août
1977).
Le Dr Stevenson ne considère pas pour autant que la
réincarnation soit prouvée. Mais il estime qu'elle devrait l'être
d'ici moins d'une quinzaine d'années.
Du point de vue
scientifique, la réincarnation rend compte du plus grand nombre de
faits et d'événements et leur donne la plus grande cohérence;
• elle est la plus simple des théories connues- c'est-à-dire qu'elle ne multiplie pas inutilement les hypothèses;
• elle est la plus universelle dans le temps et l'espace;
• enfin, elle aide à mieux vivre.
Si
j'ai consacré plusieurs pages à la démarche du Dr Stevenson c'est
qu'il me paraît celui qui est allé le plus loin dans ses
recherches sur cette question difficile, et celui dont la
méthodologie est la plus valable du point de vue scientifique. Il n'y a
pas de doute dans mon esprit que si l'hypothèse de la
réincarnation doit un jour être confirmée, nous le devrons en
grande partie aux travaux du Dr Stevenson. Je partage là-dessus
l'opinion exprimée par le Dr Harold Lief dans le même numéro de
Journal of Nervous and Mental Diseases : "Ou bien il (Stevenson) fait
une erreur colossale... ou bien il sera un jour considéré comme le
Galilée du XXe siècle." Et comme lui, je suis enclin à penser que le Dr
Stevenson occupera un jour une place importante dans l'histoire
de la pensée scientifique.
et
Accueil : Découvrir... : La réincarnation
La régression et les vies antérieures
mini-sommaire
L’enjeu
À l’ombre de l’expérience
Les souvenirs spontanés
Une vie après la mort
P. comme prudence
L’hypnose, hier et aujourd’hui
La régression et les vies antérieures
La régression de l’hypnose
Les techniques de l’occultisme
Un monde spirituel avide
P. comme proscrit
Théorie et réalité
La loi du karma
Les leçons de l’histoire
Les menus à la mode
P. comme problème
Un nouveau départ
L’aube des temps
Un si grand salut
P. comme pari
Appendice : Bible et réincarnation
Index des citations
Remerciements
L'idée
de reculer dans le temps a fait son chemin dans l'esprit des praticiens
de l'hypnose. De la suggestion vous n'avez que trois ans... vous êtes
dans le ventre de votre mère... on est passé à la suivante : vous êtes
en 1890... en 1850... en 1830... Que se passe-t-il ? Tout d'abord...
rien. Ensuite, lorsqu'on a un patient doué d'une sensibilité suffisante
et qu'on a trouvé la bonne année, celui-ci va s'animer, il va décrire
une vie, un contexte social, des événements, des dates, etc. Le patient
parle de ce personnage du passé à la première personne du singulier. Il
se voit vivre sous Louis XIV, ou lors de la ruée vers l'or.
Ceci
constitue pour beaucoup la preuve ultime de la réincarnation. De
théorie, elle devient fait scientifique, démontrable. Non seulement des
vies antérieures sont décrites, mais on trouve parfois des corrélations
étonnantes entre les problèmes du présent et les événements du passé.
Untel a peur de l'altitude, c'est qu'il est mort d'une chute en montagne
lors d'une vie précédente.
La perception peut varier d'un moment à l'autre. Il peut se voir tantôt acteur, tantôt observateur :
Il
arrive que le sujet vive une sorte d'ubiquité qui lui permet de
(re)voir les événements depuis deux points différents, en tant que
sujet, à la première personne (c'est-à-dire la perspective que nous
avons tous dans notre vie courante), et en tant qu'observateur extérieur
; dans ce dernier cas, le sujet devient un observateur désincarné et
assiste aux événements depuis un point situé à l'extérieur du corps de
la personne qu'il considère comme lui-même.(1)
Avant de
décrire quelques-uns de ces voyages fantastiques, remarquons que
l'hypnose est souvent l'outil principal de bon nombre de techniques de
recherche active sur les vies antérieures. Le Lying par exemple (que
l'on pourrait qualifier de "régression douce" car elle emploie une forme
de suggestion apparemment moins brutale que l'hypnose) offre le même
type de résultats. Il provient du maître hindou Swami Prajnanpad qui l'a
communiquée à Arnaud et Denise Desjardins qui se sont chargés de la
populariser(2). Il s'agit d'un problème personnel d'introspection
profonde où la personne revivra d'une manière consciente les souvenirs
qui la gênent dans sa progression spirituelle.(3)
Il existe
également des techniques de recherche occulte. Un chapitre leur est
consacré, où elles seront évaluées. Cependant, on peut dès maintenant
remarquer que les phénomènes observés, les doctrines avancées, et les
révélations données sur telle ou telle personne sont de même nature que
ce que l'on obtient d'un sujet sous hypnose.
Quelques beaux voyages
Selon
Moody, dans toute expérience de régression sous hypnose on retrouve au
moins quelques-unes des douze caractéristiques suivantes. Les
régressions apparaissent sous forme visuelle, semblent douées d'une
existence autonome, offrent une imagerie étrangement familière au sujet,
permettent d'identifier les personnages, sont chargées de sensations et
d'émotions, donnent au sujet le sentiment d'être à la fois l'acteur et
l'observateur, reflètent les problèmes contemporains du sujet,
améliorent son état psychique, affectent son état de santé, n'ont pas un
ordre chronologique, sont améliorées par la fréquence des séances, et
font surgir des vies très banales.(4)
Les mêmes manifestations
sont éprouvées grâce à certains modes de méditation. Les annonces
alléchantes vous proposant de connaître vos vies antérieures sont
cautionnées par les déclarations des stars de notre monde. Sylvester
Stallone a ainsi compris qu'il avait été décapité par les Jacobins sous
la Révolution française, puis il aurait été un Indien d'Amérique, un
singe du Guatémala, et un loup. Il a exprimé à un journaliste du Time
son voeu de revenir un jour sous les traits d'un champion de boxe de la
catégorie des poids-lourds.(5)
Shirley MacLaine a également
été décapitée au cours du même siècle, sous Louis XV, à cause de ses
plaisanteries impertinentes : Je regardai ma tête rouler sur le sol
(...) elle s'arrêta le visage en haut, et une grosse larme coula d'un
oeil.(6) Elle aurait également été prostituée, puis fille de sa fille.
Elle se souvient très clairement avoir vécu en Atlantis, où elle était
un homme, un grand savant. Ne pouvant pas souffrir la pensée de se
noyer, "il" se serait suicidé...
Sous la conduite
experte de Diana Delholm, "hypnothérapeute de grande classe", Moody
franchit la barrière de la naissance, et se souvint de neuf de ses vies
passées. Son compte-rendu est savoureux. Jugez-en :
Dans
la première incarnation, j'étais un proto-humain, une version
préhistorique de l'homme (...). Je me déplaçais dans une position
penchée, les bras pendant jusqu'aux pieds. Je pouvais me tenir debout
avec un petit effort mais, en général, pour me déplacer vite et
efficacement, je me servais de mes quatre membres (...).
[en
Afrique primitive] J'étais un petit garçon et je pêchais au bord du lac
(...). J'étais quand même très fier de ma contribution à
l'approvisionnement du village : plusieurs poissons enfilés sur une
ficelle (...). [plus tard] nous marchions pieds nus en suivant une piste
primitive et nous portions de longues lances avec des boucliers en bois
décorés de peintures brillantes qui représentaient des animaux (...).
[Maître
constructeur de bateaux] Je mis le bateau à l'eau le jour même et
j'emmenai ma petite-fille faire un tour (...) un mur d'eau nous balaya
et submergea le bateau (...) je me souviens d'avoir été une dernière
fois submergé par les flots (...). Mais comme j'entrai dans la mort, la
culpabilité se transforma en émerveillement. Je me trouvai soudain
absorbé dans une lumière resplendissante, submergé d'une béatitude
totale.
Dans la vie suivante, j'appartenais à un groupe
d'hommes désespérés qui chassaient le mammouth. Ce n'est pas dans ma
nature de m'attaquer à aussi gros, et surtout pas à un mammouth ! (...).
Le mammouth saisit un des membres de la tribu avec sa trompe et, d'un
mouvement aussi net qu'efficace, lui écrasa la tête (...).
Cette
fois, j'étais enfin dans une civilisation identifiable : la Rome
antique. Malheureusement, je n'étais toujours pas empereur ou noble dans
ce rêve. J'étais dans une fosse aux lions, près d'être dévoré pour
l'amusement du public (...).
Ma vie suivante fut enfin celle d'un aristocrate, et de nouveau dans l'Antiquité romaine (...).
[Quelque
part dans les déserts du moyen orient]. J'étais commerçant, et j'avais
une maison en haut de la colline où était ma boutique... [assassinat de
sa femme et de ses trois enfants].(7)
Ces récits
extraordinaires sont pris très au sérieux. D'autant qu'ils
s'accompagnent apparemment de guérisons psychologiques, ce qui leur
confère une valeur presque médicale.
Des guérisons spectaculaires
La
vie de Sabrina était empoisonnée par une telle peur du feu qu'elle ne
pouvait pas gratter une allumette sans devenir hystérique (...). Le
thérapeute la mit sous hypnose et l'amena au dernier jour de sa dernière
vie (...)(8)
Sabrina raconta alors qu'on l'avait attachée à un
poteau pour qu'elle soit brûlée vive, quelque part en France, sous
l'accusation non fondée de collaboration avec le diable. Après avoir
compris l'origine de sa peur, "elle peut désormais dîner aux chandelles
avec plaisir." Ouf !
Des livres sont écrits par dizaines,
relatant les "traumatismes du passé", et les aventures des temps
anciens. La multitude des récits offre une sensation d'évidence
difficilement contournable.(9) Il est parfois question de phénomènes
étranges : la personne parle dans une langue étrangère, identifiable ou
inconnue. Et si vous ne souffrez pas d'une phobie mais d'arthrite, ou
d'asthme, il semble que regarder en arrière soit tout aussi
bénéfique.(10) Vous pourrez facilement en être guéri, et contrecarrer
ainsi un karma (11) par trop injuste...
Les histoires sont
belles et émouvantes, quelquefois presque attachantes. Le style
journalistique des auteurs accentue le réalisme du récit. L'impression
d'être devant des cas authentiques de réincarnation est si forte, si
profonde, que l'on est pour le moins secoué. La question qui s'impose
n'est plus "Y a-t-il une réincarnation ? " mais plus précisément
"Quelle(s) vie(s) ai-je vécue(s) ? "
Pour qu'un tel
raisonnement soit acceptable, il faudrait tout d'abord que l'hypnose
elle-même soit vierge de toute influence. Alors nous pourrions peut-être
lui faire confiance. La fiabilité de l'hypnose fait précisément l'objet
du chapitre suivant.
(1) R. MOODY, (II), p. 69.
(2) Cf. Pour une mort sans peur, (1983), la mémoire des vies antérieures, (1980), aux éditions de la Table Ronde.
(3) P. DAYOT, p. 58.
(4) R. MOODY, (II), pp. 62-78.
(5) J. LEO, p. 68 in N. L. GEISLER et J. Y. AMANO, p. 11.
(6) Ibid., p. 9.
(7) R. MOODY, (II), pp. 28-41.
(8) Ibid., pp. 110-112.
(9)
Voir par exemple B. L. WEISS, De nombreuses vies, de nombreux maîtres,
Paris : J'ai Lu, 1991, P. DROUOT, Des vies antérieures aux vies futures,
réincarnation et immortalité, Paris : Éditions du Rocher, 1989, etc.,
etc.
(10) R. MOODY, (II), pp. 90-96.
(11) Expliqué en détail dans le chapitre "La loi du karma"
Suite : La régression de l’hypnose